lundi, juin 05, 2017

Islam et violence : ça fait du bien de lire ces quelques mots dans un journal grand public

Pascal Bruckner : « Désolé M. Castaner, Daech appartientbien, hélas, à la sphère musulmane »

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Une remarque préliminaire: on assiste, en France, à une impressionnante multiplication de théologiens et de spécialistes en islam. Nos politiques sont tellement informés qu'ils savent mieux que les musulmans ce qu'est l'islam lui-même !

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Dire que ce terrorisme n'est lié a aucune religion c'est tout simplement faux. Le calife et ses soutiens se revendiquent de l'islam. C'est un des visages, fort heureusement pas le seul et pas le principal, mais c'est un des visages de l'islam. En outre, si toutes les religions comptent dans leurs rangs des criminels et des assassins, la systématisation de la terreur n'appartient aujourd'hui qu'à la sphère islamique. Le nier c'est se priver du moyen de désigner ceux qui veulent nous tuer et qui le font comme à Londres « au nom d'Allah ». Personne aujourd'hui ne tue au nom de Jésus, Vishnou ou Moïse.

Rachid Kassim, l'un des organisateurs des attentats en France l'avait déclaré avant d'être tué par un drone américain : ses motivations n'étaient ni sociales, ni idéologiques (colonisation) mais religieuses. On ne peut en rien exonérer l'islam des crimes qui sont commis en son nom. Ceux qui le font rejoignent le discours de Tariq Ramadan qui veut noyer la singularité d'une grande confession dans la masse des crimes mondiaux, dans la nuit de l'équivalence. Pourtant les islamologues comme Gilles Kepel ou Suleiman Mourad sont très clairs. Ce dernier, dans son essai La mosaïque de l'islam (http://www.fayard.fr/la-mosaique-de-lislam-9782213701233), écrit: « Les penseurs sunnites qui ont soutenu que le Coran pouvait servir à la modernisation se sont empêtrés dans un bourbier conceptuel, ce qui explique la crise de la pensée islamique aujourd'hui. Le Coran, poursuit Suleiman Mourad, légitime nombre de choses embarrassantes pour les musulmans modernistes: l'esclavage, le djihad armé, le contrôle des femmes, la polygamie et des aberrations scientifiques… »

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Adonis, Kamel Daoud, Boualem Sansal, Abdenour Bidart pourtant ne cessent de nous mettre en garde. Au fond, cette rhétorique est très anglo-saxonne. Pour les Américains et les Anglais, toute religion est bonne en soi. Mais l'islam n'a pas connu les lumières et la réforme interne. La vérité que nous sommes obligés de répéter sans cesse est la suivante: ces massacres n'ont pas de causes sociales, économiques, pathologiques mais bien théologiques. Garder les yeux grands fermés comme M. Castaner augure mal de la politique du gouvernement.
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Bien sûr, il n'y a nulle révélation pour les hommes de bon sens qui ont le courage de voir ce qu'ils voient, les hommes libres, mais il semble que cette race soit en voie de disparition.

Je ne sais plus qui (help commentateurs) disait récemment qu'il y avait disparition de l'éducation à la singularité, cette disparition que JP Brighelli appelle la fabrique du crétin à propos du système scolaire mais qu'on peut étendre à toute notre société. Phénomène que Dalrymple qualifie d'individualisme sans individualité.

Quiconque a ou fréquente des enfants devrait être sensible à ce sujet (ils demandent tous le même jouet à Noël, ils voient tous Blanche Neige comme Disney le leur a dessinée, etc.). Mon expérience prouve que ce n'est pas le cas. Dommage.

On m'a raconté récemment l'histoire d'un universitaire qui s'est retiré du monde (ça peut mal finir). Le point qui m'intéresse est qu'il a laissé ses enfants et sa femme à ses parents. Les enfants nous attachent au monde, aussi pourri soit-il.

Quel rapport avec le terrorisme musulman ? Des enfants musulmans commettront des attentats chez nous, comme cela se passe aujourd'hui au Moyen-Orient. Et quels meilleurs sujets pour l'endoctrinement que ces individus sans individualité ?

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