dimanche, décembre 11, 2016

Le Front National entre tactique et stratégie

Le destin politique du Front National m'indiffère : je crois que, par son coté entreprise familiale, il n'a pas les capacités d'exercer un jour le pouvoir. Et je ne sais pas s'il est bénéfique ou dangereux pour les idées qui me sont chères.

Cependant, son destin est intéressant.

Marine Le Pen aurait du se souvenir de ce qu'est un chevènementiste (Philippot, son âme damnée, se considère comme tel). Un chevènementiste est un type qui perd toutes les élections nationales auxquelles il participe.

La « dédiabolisation » et la gauchisation sont une tactique qui a produit des fruits de court terme, puisque le FN est maintenant établi dans certaines régions et augmente son score national.

Mais, stratégiquement, c'est une catastrophe (Marine Le Pen est moins intelligente que son père ou sa nièce. C'est une gourde, elle a plus d'ambition que d'intelligence), elle fait une erreur de « timing » peut-être irréparable :

1) elle se « dédiabolise » au moment où les medias sont tellement discrédités qu'être « diabolisé » par eux est un avantage (voir le Brexit et Trump).

2) la France populaire a bien compris désormais qu'Etat-providence et immigrationnisme avaient partie liée (voir les analyses de Christophe Guilluy). Réserver les prestations sociales aux Français ne suffit plus puisque nombre de ceux que les Français de souche considèrent comme non-Français ont la nationalité française.

Le FN a donc perdu la maitrise de son destin. Son seul espoir est dans l'échec du président élu en 2017.

Mais, si celui-ci réussit, on verra peut-être Marion Maréchal participer à un gouvernement Fillon (par exemple) 3 ou 4 et la fin du Front National.

Cela me rappelle l'armée allemande : excellente tacticienne, piètre stratège. Or, la mauvaise tactique coûte mais n'est pas mortelle. En revanche, la mauvaise stratégie perd les guerres.

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