vendredi, mai 08, 2015

Les enfants du paradis

Je vous ai dit le bien que je pensais de Casablanca.

Les enfants du paradis n'est pas un film, c'est une comète, un objet lumineux qui passe dans le ciel et dont on espère qu'il porte bonheur. Hotel du nord et Les visiteurs du soir, c'est mignon, mais Les enfants du paradis se détache : ce film inclassable est une classe à lui tout seul. Il n'a pas de parents et pas d'enfants. Personne n'a jamais osé tenter de l'imiter ou de s'en inspirer.

Par tradition, il était projeté toutes les semaines au théâtre du Ranelagh. L'usure de la copie a poussé un monstre sans aveu à mettre fin à cette excentricité.

Un de mes regrets est de ne pas avoir rencontré Arletty. En 1992, elle était encore dans l'annuaire, un peu oubliée. Plus précisément, seule une élite s'en souvenait. Il suffisait d'aller la voir et elle vous faisait la causette. J'ai hésité plusieurs fois et elle est morte. Et pourtant, c'était si simple.







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