lundi, avril 20, 2015

Siffler une femme : sympa ? Pas sympa ?

"Plutôt sympa!"

Harcèlement, sifflet « plutôt sympa » et aveuglement des élites

J'arrive à être d'accord avec ces deux articles :


Oui, je ne souhaite pas accepter une époque qui se délite avec gourmandise, se sur-protège à coup de juridisme et considère, comme le fait la ministre, qu'un sifflement est une agression caractérisée. Je ne le pense pas, j'ai le droit de ne pas le penser, j'ai le doit de dire que je trouve terrifiant que dans les médias ou ailleurs, personne n'ait le "courage" (car cela finit par en être un) de ne pas enfourcher immédiatement et à tout propos le cheval de la victimisation suivi d'un char de répressions, si possible financières.

La régression de la liberté de ne pas penser exactement comme on vous a dit de penser devient un système. Malheur à celui par lequel le doute s'installe. Je n'en reviens toujours pas: j'ai seulement dit "qu'être sifflée dans la rue c'était plutôt sympa": une énormité, une insulte, une perversité déclarée, un mépris social, un dédain des classes laborieuses (suis patron), une moche qui rêve qu'on l'a siffle dans la rue, une idiote (et la pensée unique j'en fais quoi?!) une vieille attardée (qui vit au XXe sciècle dans les bonnes années )... et les médias enchantés de ces réactions forcément représentatives, s'en sont fait les relais inconditionnels.


Et :


Il y a 40 ans, quand Sophie de Menthon avait 20 ans, c’était effectivement plutôt sympa de se faire siffler dans la rue, à peu près n’importe où.

C’est ça que mon adversaire du jour aurait dû pointer : Sophie de Menthon vit dans une France qui n’existe plus.

Chef d’entreprise, chroniqueuse sur la chaîne d’info iTélé et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), elle est un cliché de ce que sont nos « élites » aujourd’hui. Journaliste ET membre de l’institution qui a réussi l’exploit de refuser 700 000 pétitions papier, elle est de ces gens qui prétendent nous informer et nous diriger.

Et pourtant, son tweet montre qu’elle ne sait pas ce que vivent les Français, les vrais Français, pas ceux qui vivent à Neuilly ou dans le XVIe, où, effectivement, il peut être sympa de surprendre un petit sifflement admiratif de la part d’un jeune banquier qui passe par là.

Il montre qu’elle n’a pas vu que la France a changé depuis ses vingt ans à elle.

Voilà ce qu’il fallait dire sur cette affaire, au lieu de gueuler avec la foule en colère que la madame justifiait le viol. Voilà ce qui aurait été utile, et aurait peut-être justifié le statut de héraut de la droite de mon interlocuteur du jour.


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