mardi, mars 31, 2015

Lee (Douglas Southall Freeman)

Cette biographie est un monument à la gloire de Lee à l’égal de la sculpture de Stone Mountain.

Freeman dresse une liste des erreurs de Lee mais le seul défaut de caractère qu’il lui trouve vraiment est de laisser parfois sa bonne éducation l’empêcher de bousculer ses subordonnés au point de compromettre la réussite de la mission. Que se serait-il passé à Gettysburg si Lee, qui sentait la résistance de Longstreet au parti pris, avait mis les points sur les i ?





Sinon, Freeman décrit Lee comme poli, magnanime, droit, travailleur, exigeant, pieux, discret, attentionné, clairvoyant, audacieux. Un Napoléon avec un bon caractère, sans mégalomanie et qui prie tous les jours. Le chef idéal.

Il lui manqua sans doute un trait de génie. Il reste que, même si l'historien sudiste Shelby Foote a écrit que Gettysburg est le prix que le Sud a payé pour avoir choisi Lee comme général en chef, beaucoup pensent que Lee est le meilleur général de l'histoire des Etats-Unis. Il a toujours combattu en infériorité numérique et matérielle et a réussi pourtant à obtenir quelques victoires impressionnantes. Il fut bien près de renverser le cours de l'histoire.

Gettysburg fut le Waterloo du Sud, beaucoup d'analogies entre ses deux batailles décisives. L'un des camps avait juste besoin de ne pas perdre, tandis que l'autre devait vaincre à tout prix.

Ses hommes vouaient un véritable culte à Lee.

Un trait original pour un guerrier (qu’il partageait toutefois avec Jackson) : il se plaisait en compagnie des jeunes femmes et des enfants. Cette présence apaisante devait soulager ces croyants obligés d’ordonner chaque jour des tueries. On connaît une anecdote sur Jackson qui n’aurait pas paru déplacée chez Lee : lui qui n’avait pas versé une larme à la mort de ses amis a pleuré comme une Madeleine quand on lui a annoncé le décès de la petite fille de ses hôtes.

Sur la guerre, deux citations de Lee valent d’être méditées : « La guerre est si horrible que tous les moyens sont bons pour vaincre au plus vite » et «Heureusement que la guerre est horrible sinon nous y prendrions goût » (à rapprocher de l’ancien ambassadeur israélien en France Elie Barnavi dont la mère disait « Il y aura toujours la guerre parce que vous, les hommes, aimez cela ». Citation – les hommes fauteurs de guerre- qui doit faire exulter les féministes combattantes. Reste à se demander si, dans certaines circonstances, la guerre n’est pas préférable à la paix. Une guerre honorable d'hommes libres à une paix déshonorante et servile, par exemple).

Enfin, dernière citation, incompréhensible pour notre époque mais qui explique tout Lee : « "Devoir" (duty) est le plus beau mot de la langue anglaise ».

Traveller, le cheval de Lee, est presque aussi célèbre que son cavalier.


samedi, mars 28, 2015

One way passage

Un meurtrier condamné à mort et une malade incurable, chacun ignorant le secret de l'autre, tombent amoureux. Ils n'ont que la traversée qui les ramène vers les Etats-Unis pour s'aimer.

L'intérêt de ce film est qu'on ne tombe jamais dans le sentimentalisme larmoyant. C'est un film d'adultes.





Grant et Lee : le stratège et le tacticien ?

Il est de coutume de dire que Grant était stratège et que Lee était tacticien.

C'est une approche biaisée : quand une nation agricole de 9 millions d'habitants combat une nation industrielle de 23 millions d'habitants, il n'y a pas de bonne stratégie pour vaincre.

La cause sudiste était plombée par trois erreurs d'analyse initiales et fondamentales :

1) les Sudistes avaient probablement le droit pour eux. La sécession était justifiée juridiquement. Mais ce fait n'était pas pertinent : à la guerre, la force prime le droit.

2) les pays européens ne se sont pas ralliés au Sud par crainte du manque de coton sudiste alimentant leur industrie textile.

3) le militarisme sudiste n'a pas été suffisant pour vaincre l'industrie nordiste.

Autrement dit, la cause sudiste était perdue à partir du moment où le Nord avait décidé de se battre vraiment, c'est-à-dire quasi dès le début. Le personnage de Clark Gable dans Autant en emporte le vent le comprend de suite.

L'entêtement de Lincoln fut pathologique (je ne comprends pas qu'on fasse de ce cinglé un héros), mais le Sud ne pouvait vaincre qu'en ne commettant aucune erreur.

Lee commit trois erreurs majeures :

1) Trop se concentrer sur le théâtre virginien. La perte du contrôle du Mississippi condamnait le Sud.

2) Lors des Sept Jours, il rata la seule occasion d'envelopper et d'anéantir l'armée nordiste par manque de poigne vis-à-vis de ses subordonnés (défaut qui le distingue de Napoléon). Il est à noter que Stonewall Jackson fut très en dessous de ses capacités, probablement par manque de sommeil.

3) A Gettysburg, une accumulation de petites fautes l'empêche de vaincre. C'est la moindre de ses erreurs puisque, à ce moment, la guerre était sans doute déjà perdue. Ceux qui font de cette bataille le tournant de la guerre se méprennent sur le rapport de forces à ce moment, déjà très défavorable au Sud.

En face, Grant a fait jouer à plein sa supériorité matérielle et démographique. Il n'avait pas besoin de génie pour cela, juste de caractère. C'est le grand classique  de l'armée américaine des guerres mexicaines et indiennes : submerger l'ennemi par la puissance de feu.

On notera tout de même que les Nordistes eurent plus de pertes que les Sudistes.

Il reste une énigme à plusieurs millions de morts : pourquoi les états-majors européens, qui avaient des observateurs dans les deux camps, n'en ont tiré aucune leçon ? Car tout y était déjà, la puissance de feu, l'artillerie, les tranchées, le fil de fer barbelé ...






vendredi, mars 27, 2015

Forbidden Hollywood

Je ne fais pas souvent de publicité mais cette collection de Warner Brothers est formidable :

Forbidden Hollywood




J'aime beaucoup les films des années 20 à 40.

C'est d'ailleurs un de mes critères express de classification des gens : quelqu'un qui me dit qu'il ne supporte pas les films muets ou, pire, les films en noir et blanc, est vite dirigé vers ma poubelle sociale.

Vous avez compris : cette collection Forbidden Hollywood, ce sont les années « pré-code », c'est-à-dire, avant la censure.



Accident de l'A320 de Germanwings : le mystère du Mal

Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger, paraît-il. Je suis capable d'empathie : je peux comprendre que des hommes fassent ce que je ne ferai pas.

Je peux, par exemple, comprendre les terroristes qui font des attentats-suicides : je crois que j'imagine assez bien ce qui se passe dans leur tête. Je peux aussi comprendre qu'on se suicide par dépression.

En revanche, qu'on se suicide par dépression en entrainant 146 personnes dans sa mort dépasse mon entendement. On a essayé de me l'expliquer, je comprenais les mots, mais pas les idées et les sentiments qu'ils appelaient.

Alors, il reste l'explication ultime : le Mal qui est en chaque homme. Même le pape ne semble plus trop y croire, j'ai été choqué par certains de ses propos sur les terroristes islamistes qui donnaient à penser qu'ils étaient dans l'erreur mais qu'ils n'avaient peut-être pas mauvais fond.

Pourtant, le Mal est ce qui permet, non pas d'expliquer, car il est mystérieux, mais, au moins, d'appréhender, qu'on puisse se suicider sans se préoccuper des 146 personnes derrière.





jeudi, mars 26, 2015

Zemmour, les malheurs de la féminisation et la belle Italienne



Si les généralisations de Zemmour me paraissent audacieuses à la limite de la fumisterie, elles ont tout de même un parfum de vérité.

La violence anti-féminine de notre glorieuse révolution est une de mes raisons de la détester. Le sort atroce de la princesse de Lamballe suffit à révulser tout homme de bien.



mercredi, mars 25, 2015

François-Xavier Bellamy - Michel Onfray : vivons-nous la fin de notre civilisation ?

François-Xavier Bellamy - Michel Onfray : vivons-nous la fin de notre civilisation ?

J'ai toujours beaucoup de mal avec Michel Onfray. Il me fait penser à Sartre en plus sympathique. Brillant en surface, mais il ne faut pas trop creuser.

La différence avec Fraçois-Xavier Bellamy se voit dans la conclusion.


mardi, mars 24, 2015

Lee Kwan Yew

The Man Who Made Singapore

Lee Kwan Yew willed a well-ordered and disciplined society into existence.

Singapour est un rêve pour les Français : sécurité, prospérité, zéro chômage, cohésion sociale, et il n'est même pas sûr que les libertés y soient moindres.

Par exemple, la liberté d'entreprendre et la liberté de jouir de son argent gagné honnêtement y sont bien supérieures. A coté, notre liberté de cracher par terre et de jeter ses papiers gras fait pâle figure.

Lee Kwan Yew est à juste raison détesté de nos gauchistes, droits-de-lhommistes, socialistes, nihilistes : il a bâti Singapour en opposition complète avec leurs principes et ne s'est jamais caché de les avoir pris pour anti-modèles. Et ça marche. Insupportable ! Une claque !

Je crois que ce qui pourrait arriver de mieux à la France serait une dictature temporaire à la romaine. Mais cela n'arrivera pas, faute de dictateur capable, n'est pas Cincinnatus qui veut, et faute de volonté populaire de se soumettre au bien public.







lundi, mars 23, 2015

Etats-Unis, Chine (et l'Europe qui disparait) : les institutions

De la nécessité des institutions

C’est mieux qu’en Europe ou les institutions inventées à la fin du XX eme siècle nous garantissent une absence totale de croissance tout en entretenant un risque géopolitique qui ne cesse de monter…



Ca bouge dans l'Orient compliqué

Je suis convaincu depuis longtemps qu'Obama est un Américain très bizarre qui ne semble pas avoir à coeur les intérêts américains. D'où sa popularité chez nos bobos.

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L'agence de presse Ména a récemment montré des images et des vidéos de miliciens du Hezbollah juchés sur des chars U.S flambant neufs, en train de monter au combat, en Syrie, contre des opposants au régime. Le gouvernement américain n’a fourni aucune explication sensée quant à l’origine de ces armes.

Le prince saoudien al Walid Ben Talal Ben Abdel Aziz, dans une interview accordée à la chaîne américaine Bloomberg, a déclaré : "Les dirigeants d’Israël et d’Arabie Saoudite s’inquiètent du fait qu’Obama prend de plus en plus le parti de l’Iran. L’Iran va profiter de ses négociations avec les grandes puissances pour obtenir une levée partielle des sanctions sans qu’il ne s’engage à mettre un terme à son programme nucléaire".


Il a précisé : "L’Arabie saoudite, les Arabes et les musulmans sunnites approuvent une attaque israélienne contre l’Iran pour détruire son programme nucléaire. Les sunnites appuieraient une telle attaque, car ils sont hostiles aux chiites et à l’Iran".
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Waterloo (T. Lentz)

Un livre agréable et bien illustré.

Pour Thierry Lentz, Napoléon a commis trois erreurs majeures :

1) Revenir de l’ile d’Elbe avant la séparation du congrès de Vienne, ce qui a permis à ses ennemis rassemblés d’organiser très vite la riposte.

2) Le choix des hommes : nommer ministre Fouché, cet intrigant qui lui savonnait la planche, et laisser à Paris Davout, qui aurait été bien meilleur que Ney, dont les défaillances tactiques lui étaient connues. « Le brave des braves » (cinq chevaux tués sous lui à Waterloo)n’était pas Jules César ... ou Napoléon.

3) Mal reconnaître et mal évaluer la position et la stratégie des alliés, qu’il croyait pouvoir séparer aisément. Au contraire, ils avaient appris de leurs échecs précédents. C’est le fameux « Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! - C'était Blücher. / L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme, / La mêlée en hurlant grandit comme une flamme ».

Napoléon pensait que Blücher se replierait pour protéger ses lignes de communication (tactique napoléonienne classique : la menace sur les lignes de communication de l’ennemi pour l’obliger à se replier sans combat) et se séparerait de Wellington. Au contraire, Blücher a pris la décision de se rapprocher de Wellington au risque de se découvrir.

D’une manière générale, Napoléon fut à Waterloo inférieur à lui-même. Malgré cela, « Il avait l’offensive et presque la victoire / Il tenait Wellington acculé sur un bois ».

Oui, il fut l’Ogre. Le bilan de l’épopée napoléonienne est catastrophique pour la France. Pourtant, je ne puis m’empêcher d’admirer « le dieu des batailles ».



1515 Marignan

J’ai déjà évoqué ce livre dans un précédent billet

Qu’ajouter ? Le comportement chevaleresque de François 1er est archaïque, un rien puéril. C’est un succès à Marignan mais il paiera très cher cette puérilité dix ans plus tard à Pavie.

Il n’est plus au temps de Saint Louis. Alors que l’Etat moderne est en cours de construction, la personne du roi devient indispensable au fonctionnement de la machine et doit donc être protégée de la capture.

Autre chose. Les lansquenets allemands au service de la France et les hallebardiers suisses ont combattu pendant au moins trois heures au corps à corps à l’arme blanche. C’est exceptionnel : d’habitude, lors d’une charge à l’arme blanche, l’un des deux partis, en général le défenseur, cède très vite. Cela a justifié bien plus tard la théorie d’Ardant du Picq sur l’esprit de la baïonnette. Il faut imaginer ce que ce combat signifie : la poussière, la chaleur, la fatigue de manipuler une pique ou une hallebarde de plusieurs kilos, les embrochés qui hurlent, la peur constante de se prendre à travers le corps une hallebarde qu’on n’a pas vu venir, tailler, piquer, frapper, les membres engourdis, ne pas céder, avancer quand on peut, reculer pour se reposer derrière des amis si l’occasion se présente, puis revenir devant, recommencer encore et encore …









Le Figaro censure ses propres articles !

L'article Antiracisme, Mitterrand et Hollande : même combat pour les deux François ? faisait le parallèle entre les obséquiosités (le terme «obséquieux» était employé, citations très récentes à l'appui) des journalistes vis-à-vis des deux François.

Il a disparu. Etrange, non ?

Cela ne change bien sûr rien à mon analyse, puisque je pense depuis 2011 que le parti-pris, plus ou moins dissimulé mais sans retenue, des journalistes en faveur de François Hollande est son principal atout. D'ailleurs, il co-dirige avec les medias : toutes ses décisions sont prises et ajustées en fonction de ce qu'en penseront les journalistes (et non pas les consommateurs des medias).

Les journalistes ne sont pas contrôlés, ils collaborent, ils sont volontairement complices. C'est le fruit de trente ans d'endoctrinement, voire plus, dans les écoles de journalisme et les rédactions.



dimanche, mars 22, 2015

Je ne fais pas dans le jeunisme militant, mais ...

L'ancien ministre Henri Emmanuelli (PS), président sortant du conseil général, a été réélu au premier tour à Coteau De Chalosse dans les Landes. Le député est président du département depuis 33 ans

Les vieux cons soudés au bastingage, une spécialité landaise ?

Cantonales : le plafond du FN

Comme je l'ai déjà expliqué (mais je ne retrouve plus où, je ne m'y retrouve pas dans mon propre blog !), je ne crois pas que le Front National puisse jamais obtenir 50 % des suffrages exprimés au niveau national. Les résultats du premier tour des cantonales renforcent cette opinion.

La cause fondamentale en est, à mes yeux, que la « dédiabolisation » est un succès tactique et une défaite stratégique.

En abandonnant des thèmes chers à son père, immigration, anti-fiscalisme, libéralisme poujadiste, Marine Le Pen a gagné en respectabilité médiatique et a progressé dans l'électorat, c'est la victoire tactique, mais a perdu en cohérence et la crédibilité lui est devenue inaccessible, c'est la défaite stratégique. Et puis, comment quelqu'un qui s'entoure de chevènementistes, c'est-à-dire de spécialistes de la défaite électorale, peut-il espérer l'emporter ?

Mais le FN remporte tout de même une victoire de long terme : il a enfin cette implantation locale qui lui manquait pour former ses cadres.

Mais le temps joue contre le FN : les Français qui ne croient plus à un sursaut politique et se résignent sont de plus en plus nombreux.

Addendum :

André Bercoff : « quand une soirée électorale tourne à l'enfumage »







Furia francese contre Furia helvetica

Je suis en train de lire une étude passionnante de la bataille de Marignan, très inspirée du regretté John Keegan (dont je vous conseille The face of battle et The mask of command).

Jusqu'à maintenant, j'imaginais les mercenaires suisses de Marignan un peu comme on imagine les Suisses contemporains : expérimentés, disciplinés, calmes, méthodiques.

Pas du tout ! C'était de rustres montagnards sans formation militaire mais habitués à une vie violente. Ils avaient une tactique et une seule : se ruer sur l'ennemi avant qu'il ait le temps de comprendre ce qui lui arrive. L'auteur a une image parlante : c'est le village d'Astérix à l'assaut du chevalier Bayard.

Cela leur a suffi pour vaincre à Grandson, Morat et Novare. Excusez du peu.

Mais, à Marignan, ils sont tombés sur os : au soir du premier jour, les Français avaient reculé, mais ils n'étaient pas vaincus. Le lendemain, leur élan brisé, les Suisses se sont faits tailler en pièces, avec l'aide de Venise venue in extremis au secours des Français.



L'image n'a rien à voir avec Marignan, c'est ma fantaisie.

samedi, mars 21, 2015

Trouble in paradise (E. Lubitsch)

Un film d'avant le code Hayes.

La scène de séduction, toute en taquinerie, en humour et en domination (et vous remarquerez que c'est la femme qui domine), est l'une des plus sensuelles, pour ne pas dire sexuelles, que j'ai vues (surtout qu'elle est précédée d'allusion à la fessée ! Et aussi d'un jeu de claquements de portes et de va-et-vient entre les chambres qui ne laisse aucun doute sur la nature de leurs relations). On est loin de la mièvrerie de certaines comédies.

Kay Francis joue avec son partenaire à quelques centimètres comme le chat avec la souris. «Du cul, du cul, du cul», c'est vite fade.

Et puis, un film où il n'y a que des gens intelligents, sensibles, de bon goût, élitistes et parfois riches, ça change du misérabilisme bobo du cinéma subventionné à la française. C'est l'anti-«je l'avoue, je n'aime pas les riches» !


vendredi, mars 20, 2015

La Dame de Pic

Voici le menu que nous avons pris :


Je suis très embêté pour vous conseiller ce restaurant. Mais, aussi, pour vous le déconseiller.

Je vais tenter de m'expliquer.

D'abord, à partir de quelle référence je juge ? Parmi tous les restaurants que nous connaissons, trois se détachent :

  • La Côte Saint Jacques à Joigny a fait en 2013 un menu spécial pilotes à 100 € boissons comprises pour la fête de l'aéroclub local. J'en ai presque honte rien que d'y repenser, tellement c'était bon et le rapport qualité/prix était excellent. Même si c'est des prix de province (comme le restaurant suivant) et qu'il faut en tenir compte dans la comparaison, c'est imbattable.
  • Le menu Le réveille-matin des Français de Michel Guérard à Eugénie-les-bains qui était à 120 €  avec les boissons et qui est remplacé par le menu Terroir sublime, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau.
  • Le menu Tentation du Carré des Feuillants à 95 € vins compris, c'est un exploit à Paris. Surtout qu'ils ne sont vraiment pas chiches sur les vins. Légèrement moins sophistiqué que les deux précédents, mais ça tient à pas grand'chose.
Alors, la Dame de Pic ?

C'est trop cher : le même menu à 100 € (surtout que les vins ne sont pas compris) et sans supplément pour le fromage et ça passait beaucoup mieux. D'une manière générale, je trouve tout supplément désagréable, presque impoli, quel que soit le niveau du restaurant : le restaurateur fait son menu, il propose ou ne propose pas, mais le supplément laisse penser qu'il n'a pas su se décider. Nous l'avons joué façon écossais vu par Astérix : une assiette de fromage pour deux.

C'est trop maniéré : l'esthétique Hello Kitty, rose bonbon et blanc, peut taper sur les nerfs. Je préfère les décors plus classiques (le Carré des Feuillants a le même défaut, c'est d'ailleurs son seul défaut). De ce point de vue, le restaurant de Guérard est selon mon coeur.

C'est trop évanescent : cette cuisine tout en arômes a un défaut, elle manque de consistance au sens matériel du terme. On a quelquefois l'impression de ne rien avoir en bouche (mais on mange à sa faim, ce n'est pas le problème).

Le service a fait des petites erreurs. Nous sommes restés quelques minutes sans pain et les verres vides. C'est en-dessous du parfait. Rien de dramatique non plus. Nous avons vu mieux, mais rarement. Sympathique et, pour une fois, les plats sont annoncés de manière intelligible (c'est fou le nombre de serveurs imberbes qui marmonnent dans leur barbe).

Voici pour les points négatifs. Et pour le positif ?

Une vraie personnalité. C'en est même déroutant. Le rouget était vraiment sublime. Le pied de cochon aussi. Et le fromage (avec le fameux supplément) à pâte cuite (vieux Comté ?) était accompagné d'une gelée de whisky fort bienvenue. La confiture abricot-bière avec le roquefort est également une trouvaille.

J'ai lu sur internet des critiques épouvantables (pas seulement, heureusement), c'est injuste. Je pense que cela vient en grande partie de cette personnalité surprenante.

Si les prix sont trop élevés d'un pouième à mon goût, ce n'est pas non plus l'attaque à main armée dans la forêt de Bondy façon Ducasse.

Bref, est-ce que je conseille ou pas ?

Je répondrai plutôt oui. Mais je n'en ferai pas mon quartier général, le restaurant où l'on va régulièrement sans se poser de questions (de toute façon, les questions, c'est mon banquier qui les pose). Mais une fois de temps en temps, pour changer, pourquoi pas ?

Nota : les photos qui accompagnent les menus sur internet sont interverties. Dommage.

Journée sans viande : cessons d'être bêtes !

Journée sans viande : cessons d'être bêtes !

Ils fustigent la vision anthropocentrique qu'ils souhaiteraient remplacer par une philosophie anthropomorphique où il s'agirait d'interpréter les comportements animaux comme des conduites humaines. Dès lors, leur démarche s'inscrit dans une logique émotionnelle: le consommateur est invité à ne pas suivre sa raison mais ses réactions affectives. Et l'on s'abstient de consommer de la viande, non pas parce qu'il s'agirait de raisonner tel ou tel excès mais bien parce que l'on songe au bien-être de l'animal et à la vieille sollicitude de l'homme envers la bête. L'antispécisme qui domine ce postulat marque une véritable rupture avec toute civilisation. On se refuse désormais à ce que l'homme soit unique; on ne veut plus qu'il soit le centre de ses propres préoccupations et l'on inflige ainsi une illusion humaine à l'animal dont, d'ailleurs, il ne saurait se rendre compte.

[…]

Les relations de l'homme vers l'animal se placent sous le signe de la morale humaine. Rien qui ne soit du respect car si l'homme est une fin en soi, l'animal ne l'est pas. En cela, il n'y a rien de commun entre ce qui fonde le respect des personnes et ce qui préside à la protection des espèces animales.


Je suis effrayé que des choses naguère évidentes soient à ce point méprisées que quelqu'un éprouve le besoin d'en écrire cet article. Et encore plus effrayé des réactions des commentateurs : pour la plupart, ils n'ont rien compris mais cela ne les empêche  pas « d'avoir la haine ».

Très peu de commentateurs pour défendre l'auteur.

C'est sûrement une des choses les plus effrayantes qui puissent exister : la haine des imbéciles et qu'ils soient majoritaires.

Je n'ai jamais maltraité un animal et je n'ai pas l'intention de le faire. Mais cela ne m'empêche pas de considérer qu'il y a une distance infinie entre un animal et un humain. C'est pourquoi je suis très perturbé par ces scènes urbaines banales où l'on voit un humain traiter un animal domestique comme un  enfant.

Car l'enjeu n'est pas mince : il s'agit de la dignité humaine, de la spécificité de l'homme, de ce qui le rend unique et incomparable. Pour dire des gros mots, fait à l'image de Dieu. Saint François d'Assise ne passait pas pour être hostile aux animaux, mais il ne les aurait pas traités comme des hommes. Lorsqu'on commence à traiter les animaux comme des hommes, il ne faut pas longtemps pour traiter les hommes comme des animaux.

Dans notre monde, la notion de dignité humaine est en constant recul : avortement, euthanasie, eugénisme, manipulations génétiques, droits des animaux (qui sont anecdotiques par rapport à tout le reste) ...

Je suis épouvanté par le monde qui se crée sous nos yeux.

La cause est connue : le christianisme a inventé la dignité humaine, la déchristianisation la fait disparaître. Si l'homme n'est plus à l'image de Dieu, si Dieu n'a pas sacrifié Son fils pour renouveler Son alliance avec Sa créature, alors chaque homme n'a plus une valeur spéciale.

Pour Chantal Delsol, il est possible que cela soit l'ordre éternel des civilisations et que le christianisme ne fût qu'une parenthèse originale et quelque peu fantasque. Mais le monde dans lequel j'ai été élevé est dans cette parenthèse et je n'en désire pas d'autre.

On peut tenter de se rassurer avec Chesterton : on ne peut pas faire que ce qui a été n'ait pas existé. Une fois le christianisme inventé, il démode tout ce qu'il y avait avant lui et jamais on ne pourra y revenir.

Hélas, le raisonnement chestertonien est bon pour les intellectuels qui ont quelques notions de christianisme, mais, pour les autres, qui sont tellement ignorants que c'est comme si le Christ n'avait pas existé ? Notre serial-commentateur Curmu nous racontait avoir acheté un DVD La Passion du Christ. Au moment de payer, le gentil caissier lui dit : « Je ne connais pas l'histoire. C'est bien ? ». Curmu a du ressentir un grand moment de solitude.

Le même grand moment de solitude que je ressens chaque jour en lisant l'actualité.









Macédoine : éclipse, Grèce, enracinement

Éclipse : l'Éducation nationale, les yeux grand fermés

La Grèce entre cigale et fourmi

Ces Français en quête d'enracinement

Simone Weil (le philosophe, pas le ministre de l'avortement) mérite d'être découverte. Je n'écris pas « re-découverte », je me doute qu'elle n'est pas au programme de nos « grandes » écoles qui fabriquent des nains nanissimes en humanités.










Zemmour : «La berezina des "humanistes" »

jeudi, mars 19, 2015

Apollinaire

Aimer Apollinaire n’est vraiment pas original : Hugo Pratt, Jean Raspail et Antoine Blondin s’en sont servi dans leurs œuvres.

Une idylle s'ébauche entre les deux jeunes gens (ils sont nés tous deux en 1880). […] Il y retourne en mai 1904, mais s'y heurte au refus de la jeune fille.

Peu de temps après, Annie Playden quitte l'Angleterre et s'installe aux États-Unis. Elle y fut retrouvée cinquante ans plus tard par des spécialistes d'Apollinaire, devenue Mrs Postings. Elle n'avait aucune connaissance de la destinée de son soupirant, qu'elle ne connaissait que sous le nom de Wilhelm Kostrowicki et qu'on appelait « Kostro ».

Je ne puis m’empêcher de penser que cette dame a raté sa vie, et pourtant je ne connais rien de sa vie sans Apollinaire. Une illusion romantique de ma part.



mercredi, mars 18, 2015

Vas-y Bibi !

N'étant ni juif ni arabe mais, horreur et désespérance, français de souche, je me fous de la politique israélienne comme de ma première assiette de jambon-purée.

Néanmoins, la victoire de Natanyahou me réjouit à cause de son effet sur les bien-pensants français :

Israël, entre succès et tragédie.

Dans une large majorité, notre microcosme médiatico-politique avait anticipé la défaite de « Bibi » et s’en réjouissait. Ce n’est pas sans plaisir que j’ai vu les mines déconfites et entendu les commentaires attristés lors de l’annonce des résultats. Netanyahou est un patriote libéral et conservateur, clairement à droite : l’antipathique par excellence pour le petit monde médiatique de notre pays qui s’est fourvoyé une fois de plus. Invitée sur le plateau de LCP, la sénatrice française « Europe-écologie-les verts », Esther Benbassa, à la fois française, israélienne et turque, est une spécialiste d’Israël où elle a vécu. Elle avait décrit le Premier Ministre, comme un homme du passé, dont les Israéliens étaient lassés dans une société fatiguée. Pas de chance pour la spécialiste multinationale, les Israéliens ont rarement autant voté et ont d’une certaine manière suivi Netanyahou dans ce que certains présentaient comme un référendum.

Triomphe de Netanyahu : une leçon pour l'UMP

La droite française serait bien inspirée de comprendre le mécanisme de cette victoire inattendue. A tous ceux qui, à l’UMP, persistent à penser confortablement que la crise économique et sociale emporte tout, la campagne identitaire de Netanyahu démontre l’inverse.


Zemmour : « Zlatan Ibrahimovic a résumé la haine de soi française »

Zemmour est en forme





mardi, mars 17, 2015

Macédoine : latin, houellebecquisation du PS et Etat-mamma

Le PS, champion du clientélisme envers les musulmans

Disparition du latin : rien n'est plus utile que les matières qu'on dit inutiles

Réforme de Najat Vallaud-Belkacem : le coup de grâce aux langues anciennes

Du choc de simplification à la folie réglementaire








La fessée non, la manipulation oui

Il n’y a que moi à être choqué par cet article du Point ?

Comment manipuler son enfant (pour se faireobéir)

Qu’il y ait de la manipulation (manipuler : amener quelqu’un à un but qu’il n’a pas fixé lui-même) dans l’éducation, c’est une évidence. Mais que la manipulation prenne toute la place par refus d’assumer l’autorité est profondément malsain.

Car l’autorité protège et crée  les conditions de la confiance. La manipulation détruit la confiance entre parents et enfants : les enfants finissent par comprendre les ficelles et qu’ils se sont faits avoir. Et s’ils ne le comprennent pas, il n’en restera pas moins qu’ils n’auront jamais connu de relation franche et respectueuse avec leurs parents (respecter un enfant, c’est le considérer comme un enfant et se comporter comme un adulte).

Nous vivons dans un monde carnavalesque où les principes sont cul par dessus tête.


lundi, mars 16, 2015

Une Europe détestable, conduite par des gens méprisables

Une Europe détestable, conduite par des gens méprisables

Comme d'habitude avec Charles Gave, son analyse économique ne souffre pas de contestation. En revanche, son analyse politique pèche par excès d'optimisme, voire par naïveté.

Il semble croire que le tropisme anti-démocratique des européistes est uniquement circonstanciel, du à la réunification allemande. Or, il paraît beaucoup plus profond, puisque commun à tout le monde occidental.

On peut facilement citer le plus célèbre ouvrage sur la question, La révolte des élites.







dimanche, mars 15, 2015

Les arbres mis en péril par le nihilisme technocratique

Arbres en péril

Planter des arbres pour éviter les accidents ? L’idée que Bernard Cazeneuve n’a pas eue

Bien sûr, tout le monde comprend que la sécurité routière n'est qu'un prétexte dans cette histoire. Le vrai crime des arbres au bord des routes, d'un point de vue bureaucratique, c'est la beauté, qui ne peut pas se mettre en équation, qui est libre et généreuse par essence, anti-technocratique par nature.

La beauté est, partout et toujours, une insulte cuisante pour le bureaucrate. Il ressent très profondément cet outrage à son narcissisme. La beauté prouve, par sa seule présence, que le bureaucrate n'est qu'une petite merde, tout énarque ou préfet ou ministre qu'il est. Et cela lui est insupportable.

C'est pourquoi le bureaucrate s'efforce, partout et toujours, de détruire la beauté.

Il y réussit remarquablement, les exemples abondent. Il déploie à cette fin un arsenal sans équivalent (sauf pour collecter les impôts). Il use de mille stratagèmes.

Un des meilleurs est la conservation, on met la beauté sous cloche, on lui en retire toute vie, on en fait une attraction pour touristes chinois. Un autre, c'est l'abatardissement, qui fonctionne remarquablement à Versailles : dans une merveille classique, on pose un étron contemporain. C'est l'équivalent nouveau riche de chier sur le tapis et de lacérer les rideaux. Mme Pégard, après M. Aillagon, s'entend fort bien dans ces rages adolescentes.

Vous ne vous étonnerez pas que les écologistes, qui sont au fond des bureaucrates totalitaires et matérialistes comme les autres, soient d'un silence complice. La légalisation du shit, ça c'est important, pas les arbres au bord des routes.

Allez, je vous laisse avec cette lettre de Pompidou que j'aime tant :

Lettre de Georges Pompidou, 
Président de la République Française
à Jacques Chaban Delmas, 
Premier Ministre, en date du 17 juillet 1970

Mon cher Premier Ministre,

J'ai eu, par le plus grand des hasards, communication d'une circulaire du Ministre de l'Equipement -Direction des routes et de la circulation routière- dont je vous fais parvenir photocopie. Cette circulaire, présentée comme un projet, a en fait déjà été communiquée à de nombreux fonctionnaires chargés de son application, puisque c'est par l'un d'eux que j'en ai appris l'existence. 

Elle appelle de ma part deux réflexions : La première, c'est qu'alors que le Conseil des Ministres est parfois saisi de questions mineures telles que l'augmentation d'une indemnité versée à quelques fonctionnaires, des décisions importantes sont prises par les services centraux d'un ministère en dehors de tout contrôle gouvernemental ; la seconde, c'est que, bien que j'ai plusieurs fois exprimé en Conseil des Ministres ma volonté de sauvegarder "partout" les arbres, cette circulaire témoigne de la plus profonde indifférence à l'égard des souhaits du Président de la République. 

Il en ressort, en effet, que l'abattage des arbres le long des routes deviendra systématique sous prétexte de sécurité. Il est à noter par contre que l'on n'envisage qu'avec beaucoup de prudence et à titre de simple étude, le déplacement des poteaux électriques ou télégraphiques. 

C'est que là, il y a des administrations pour se défendre. Les arbres, eux, n'ont, semble-t-il, d'autres défenseurs que moi-même et il apparaît que cela ne compte pas. La France n'est pas faite uniquement pour permettre aux Français de circuler en voiture, et, quelle que soit l'importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage. 

D'ailleurs, une diminution durable des accidents de la circulation ne pourra résulter que de l'éducation des conducteurs, de l'instauration des règles simples et adaptées à la configuration de la route, alors que complication est recherchée comme à plaisir dans la signalisation sous toutes ses formes. Elle résultera également des règles moins lâches en matière d'alcoolémie, et je regrette à cet égard que le gouvernement se soit écarté de la position initialement retenue. 

La sauvegarde des arbres plantés au bord des routes -et je pense en particulier aux magnifiques routes du Midi bordées de platanes- est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d'un milieu humain. 

Je vous demande donc de faire rapporter la circulaire des Ponts et Chaussées et de donner des instructions précises au Ministre de l'Equipement pour que, sous divers prétextes (vieillissement des arbres, demandes de municipalités circonvenues et fermées à tout souci d'esthétique, problèmes financiers que posent l'entretien des arbres et l'abattage des branches mortes), on ne poursuive pas dans la pratique ce qui n'aurait été abandonné que dans le principe et pour me donner satisfaction d'apparence. 

La vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon créera de plus en plus chez tous un besoin d'évasion, de nature et de beauté. L'autoroute sera utilisée pour les transports qui n'ont d'autre objet que la rapidité. La route, elle, doit redevenir pour l'automobiliste de la fin du vingtième siècle ce qu'était le chemin pour le piéton ou le cavalier : un itinéraire que l'on emprunte sans se hâter, en en profitant pour voir la France. Que l'on se garde donc de détruire systématiquement ce qui en fait la beauté !

Georges Pompidou




Isolement entre le haut et le bas : pas seulement en France

Politicians must stand up and be counted - even if only on TV

The excuse of ‘security’ has enabled our political leaders to hide within a series of concentric screens and walls, until they see almost nobody but flatterers and toadies.



La lie

Je suis, hélas, d'accord avec Maxime Tandonnet.

Depuis déjà, ma rubrique consacrée à la classe politique se nomme La lie. Je pense qu'un politicien est pire qu'un proxénète. Ils sont tous les deux aussi corrompus et vicieux, mais le politicien détruit notre pays alors que le proxénète se contente de détruire son entourage. Entre DSK et Dodo la saumure, je préfère le second :

Les petites gens

Le problème, c'est que pour réussir dans la haute société française médiatique ou politique, il ne faut pas être forcément très intelligent. Il faut un culot monstre, une déshinibition et un cynisme à toute épreuve, absence de scrupule, des relations familiales ou clanique, un excellent réseau personnel, un arrivisme à couper le souffle. Voilà, c'est tout. Les politiciens ne sont pas en général des gens cultivés ni intelligents, dotés de bon sens et d'une vision historique. Ils appellent "petites gens" des personnes beaucoup plus instruites et intelligentes qu'eux, au sens fort du mot intelligence (qui ne se réduit pas aux diplômes évidemment).

On imagine, à voir comment ils sont traités, que les médecins font partie des "petites gens" de M. Valls. Or, dans l'affaire du tiers payant, ce sont les médecins qui ont raison de refuser cette société d'assistanat, de gratuité apparente ("c'est gratuit, c'est l'Etat qui paye") de démagogie que les socialistes, et d'ailleurs la classe politique française dans son ensemble, mettent subrepticement en place et entraîne le pays dans le gouffre. Alors, solidarité totale avec les "petites gens", méprisés par la classe politico-médiatique, de l'extrême droite à l'extrême gauche! Nous sommes tous des "petites gens", ceux de la majorité silencieuse, et fiers de l'être ! Solidarité totale avec les médecins qui en défendant leur profession, défendent aujourd'hui la France !

Maxime Tandonnet a beaucoup plus fréquenté nos politiciens que moi. Il en retire pourtant un diagnostic similaire.




samedi, mars 14, 2015

Tillinac et Gueniffey

«Si la droite est une version libérale de la gauche, elle mourra»

Gueniffey : la France, Waterloo et les pièces de deux euros


Il a en effet été reproché à Jacques Chirac de boycotter les cérémonies marquant le la victoire d'Austerlitz. Pourquoi cette autoflagellation ? Une partie des Français a-t-elle honte de son histoire ?

C'est un trait typiquement français: de Chirac [le politicien le plus néfaste de la Vème république, Mitterrand compris] à Hollande inclus, nos élites détestent la France, les Français et leur histoire. Depuis les attentats du 11 janvier, notre nouveau « Clemenceau » s'est lancé dans un revival républicain -pour des raisons purement politiciennes et qui ne tiennent en rien à des convictions. D'où cette manifestation d'orgueil face à ce qui pourrait être perçu négativement comme la célébration d'une défaite. Tout cela est en réalité conjoncturel : s'il s'agissait de célébrer une victoire, il n'y aurait personne, puisque l'histoire de France est perçue comme foncièrement détestable par nos élites. C'est cela le fond de l'affaire.

Cette perception négative de l'histoire de France est-elle récente ?

On pourrait la dater des années 1980, où l'on commence à penser que la France incarne des valeurs universelles positives qui ont vu le jour à travers une histoire négative. Là est le paradoxe: considérer que la France se résume à des valeurs, qui sont forcément nées historiquement, mais que cette histoire est entièrement mauvaise.

C'est un peu le drame français. Cette posture est adoptée dans le souci réel de proposer une version de notre histoire acceptable par toutes les composantes d'une population de plus en plus diverse. Pour ne fâcher personne, on épure l'histoire jusqu'à ce qu'il n'en reste que des valeurs. Alors effectivement on ne célèbre plus aucun évènement, sauf ceux qui ont une portée morale qui permet de les détacher de tout contexte historique. Il en reste une histoire qui se confond avec la morale, mais qui n'est plus de l'histoire. On ne garde ainsi que des choses qui incarnent soit le bien, par exemple la déclaration des droits de l'homme de 1789, soit le mal, comme Vichy. C'est un phénomène relativement récent: François Mitterrand par exemple, très proche de de Gaulle là-dessus, portait un jugement plus nuancé sur notre histoire.








Quand Manuel Valls donne des leçons de France, on dirait un Corse donnant des cours de breton

Il y en a un tout petit peu marre de tous ces Français de première génération qui viennent nous expliquer ce qu'est la France.

Valls, Belkacem et compagnie, quand vous serez français comme les Broglie,  vous pourrez ramener votre fraise. En attendant, vous êtes comme ces invités qui font la leçon à la maitresse de maison sur la manière de tenir son ménage, indécents et impolis.

Quand on est un Français de fraiche date, on devrait avoir la décence de n'ouvrir sa gueule que pour dire du bien. Et si on pense du mal, on peut toujours se taire.

Comme disait Lino Ventura que les Français, ces sales xénophobes, aimaient beaucoup, « Je ne suis pas d'ici, alors je ferme ma gueule et je bosse ». Charles Aznavour ne tient pas des propos très différents.

Mais, entre Ventura et Valls, il y a, humainement, un monde. Ventura était un monsieur, Valls est un minable. Ca commence par la même lettre, c'est tout.












Berlin 1945 : le châtiment



Pourquoi ces images ? Parce que les photos d'Alep récentes m'y font penser. Simple association d'idées, les circonstances ne sont pas comparables.


La réforme placebo

La réforme placebo

Par Gaëtan De Capèle Publié le 13/03/2015 à 21:01

Les socialistes ont une conception de la réforme assez singulière. Pendant que la France dépérit sous le poids de ses déficits, de sa dette et de sa réglementation tentaculaire, ils s'attaquent à peu près à tout sauf à l'essentiel. Les professionnels de la santé, qui laisseront leurs traditionnelles rivalités de côté pour défiler en masse dimanche contre la loi Touraine, sont bien placés pour le savoir. Alors que l'urgence commanderait, par exemple, de réorganiser l'hôpital de fond en comble, la ministre emploie toute son énergie à décourager les médecins, priés de devenir à la fois les banquiers et les secrétaires de luxe du système de soins. Leur colère et leur désarroi rejoignent celles d'autres catégories de Français pris pour cible sans crier gare. Ces derniers mois, les notaires, les huissiers, les commissaires-priseurs et autres greffiers ont appris à leurs dépens que rien n'était plus urgent, en France, que de mettre leur profession sens dessus dessous. Eux qui pensaient faire partie de ces gens sans problème, ne comptant ni leur peine ni leurs heures et ne demandant rien à personne, ont été informés que l'organisation de leur activité nuisait gravement à la compétitivité du pays. On se pince…

Pendant qu'il inflige à quelques boucs émissaires ses réformes placebo, le gouvernement s'abstient soigneusement de toucher un cheveu de la seule profession qui vaille d'être profondément réformée: la fonction publique. La question n'est pas ici celle de la qualité - un grand nombre de fonctionnaires sont irréprochables - mais de la quantité. Alors que la France étouffe sous le poids d'une dépense publique qui engloutit 57 % de sa richesse et que la masse salariale représente près de la moitié de ce fardeau, la cohorte des agents publics n'en finit pas de s'allonger. Le tout pour un service public qui ne cesse de se dégrader. Là où les entreprises cherchent en permanence comment faire mieux avec moins pour gagner en agilité, l'administration entretient son obésité, qui la mène à la paralysie. Mais de cette réforme vitale, personne n'a jamais entendu parler…



jeudi, mars 12, 2015

UNE NOUVELLE GUERRE DE RELIGION ?

L’étrange black­out sur le saccage du Tribunal administratif de Toulouse

L’étrange black­out sur le saccage du Tribunal administratif de Toulouse

Dans la nuit du 8 au 9 mars, le Tribunal administratif de Toulouse a été entièrement vandalisé : dossiers éparpillés sur le sol, bureaux visités, photocopieurs renversés etc... Une magistrate a fait l'objet de menaces de mort. Ce tribunal juge un fort contentieux concernant le droit des étrangers. Y aurait-il là un début d'explication à ce saccage ?

C’est un fait divers, si l’on peut l’appeler ainsi, dont personne ou presque, ne parle. Et pourtant, il est d’une particulière gravité. Pour la première fois, depuis que la France se voit touchée par une série de dégradations, d’actes racistes, antisémites et d’attentats, un bâtiment judiciaire a fait l’objet d’un saccage en bonne et due forme. Cela s’est passé au Tribunal administratif de Toulouse, où sur quatre étages, bureaux de magistrats, de greffiers ont été littéralement vandalisés, vraisemblablement lors du week-end du 8 au 9 mars. Le lundi matin, vers 6 heures 30, les pompiers sont appelés pour un dégât des eaux au Tribunal. Ils sont abasourdis. La juridiction baigne dans l’eau. Visiblement au cours de la nuit, les robinets de l’ensemble du bâtiment ont été sciemment ouverts. L’eau a coulé plusieurs heures durant, abîmant sols et faux-plafonds…

Mais le pire est à venir : des dossiers sont éparpillés, parfois déchirés, des photocopieurs ont été renversés, des bureaux visités… Et surtout, sur les quatre étages apparaissent sous forme de tags, les mêmes inscriptions à la bombe de peinture noire : "Le prophète te jugera" ou encore "Avertissement." Le nom d’une magistrate, de confession musulmane, est même écrit sur les murs. Comme ceux de fonctionnaires de police. Les menaces de mort sont à peine voilées. Passé le moment de stupeur, le personnel prend vite conscience que ce saccage n’est sans doute pas le fait d’une bande de jeunes voyous et désoeuvrés… Non, cette intrusion, la nuit, survenue, coïncidence, la veille de la visite du vice-président du Conseil d’Etat, Jean-Marc Sauvé- aurait plutôt pour auteurs des individus connaissant parfaitement les lieux. On comprend pourquoi : le Tribunal administratif de Toulouse, qui couvre les départements de l’Ariège, l’Aveyron, la Haute-Garonne, le Tarn et la Haute-Garonne, outre six chambres chargées du contentieux dans divers domaines (logement, marchés, fonction publique, collectivités locales etc…), statue sur un important contentieux consacré au droit des étrangers.

Pour l’année 2014, comme l’a rappelé La Dépêche, l’un des rares journaux à avoir évoqué ce saccage ahurissant, 6 196 affaires ont été jugées, dont 1853 portant sur le droit des étrangers, parmi lesquelles 514 mesures d’éloignement…Or, certaines reconduites à la frontière ont dû fortement déplaire. D’où une possible vengeance qui aurait débouché sur une action violente. C’est en tout cas une hypothèse sur laquelle travaille de la Brigade de répression du banditisme de Toulouse.

Alors qu’il eut été normal de mettre en vacances le Tribunal pendant au moins une semaine, le temps de le remettre en état, rien n’a été fait. N’oublions pas le drame de Charlie Hebdo nous a dit un syndicaliste policier. C’est bien pour cette raison que l’Unsa-Police "demande aux pouvoirs publics de ne pas prendre ces menaces à la légère et d’assurer protection et assistance aux victimes de ces menaces." D’ailleurs, à propos de sécurité, le Tribunal n’avait fait l’objet d’aucune mesure en ce sens. Aujourd’hui, le personnel – une soixantaine de fonctionnaires et magistrats- vit très mal ces événements sur lesquels n’a lieu aucune communication. Ni, semble-t-il du côté du Parquet de Toulouse, ni du côté de la présidence du Tribunal. Pourquoi ce black-out ? A cause des élections départementales dont le premier tour se déroule dans 15 jours ? Poser la question, c’est peut-être y répondre. En tout cas, après l’engouement, l’espoir suscité par l’unité de la République tant célébrée le 11 janvier, on se dit que, oui, la France n’en finit pas de craquer.




Eric Zemmour : « Depuis 30 ans, le FN prospère sur la douloureuse mais simple évidence qu’il y a trop d’immigrés en France »

mercredi, mars 11, 2015

Jeremy Clarkson essaie la 355

La 355 étant ma Ferrari «abordable» préférée et M. Clarkson ayant un certain penchant pour l'humour britannique à l'état sauvage, voici l'association des deux.

J'apprécie qu'il dise que les Ferrari ne sont pas toutes belles et extraordinaires. J'ai eu cette discussion (suicidaire) sur un site de fans de Ferrari qui m'agaçaient à s'extasier devant l'horrible 488.









Houellebecquisation du PS en cours. Ne pas déranger svp.

Un document de travail sur la laïcité sème le trouble au PS

Ce document est intéressant parce qu'il prouve au grand jour ce que disent les vilains conservateurs dans mon genre, qu'on accuse habituellement d'exagérer et de fantasmer.

Le PS encourage pour l'islam exactement ce qu'il combat pour le catholicisme.

On le savait déjà à propos des lieux de culte, par exemple. D'un coté, on finance à tire-larigot des mosquées, de façon tout à fait illégale, de l'autre, on mesure pingrement l'entretien des églises alors que c'est une obligation légale.

L'appareil socialiste a un très net biais en faveur de l'islam et une franche hostilité au catholicisme et la laïcité « républicaine », censée être neutre, n'est, au contraire, que le paravent de ce parti-pris anti-français.

On le savait, mais le trouver explicitement dans un document public permet de mesurer la décomposition.

Les Français sont seuls.

Les gaffes de Jeremy Clarkson me le rendent plutôt sympathique.

En ces temps de tyrannie du politiquement correct, où il faut surveiller le moindre mot de peur de froisser telle ou telle susceptibilité minoritaire à fleur de peau (les seuls qui n'ont pas le droit d'être susceptibles, c'est nous, les desouche normaux), cela fait du bien d'entendre une grande gueule à la Depardieu. Et cela fait du mal de constater qu'il n'y a plus aucune liberté.

Comme d'habitude en pareilles circonstances, il y a certes des fautes de goût et des grossièretés dans les prétendues gaffes de Clarkson, mais aussi quelques vérités interdites, qui n'en demeurent pas moins des vérités.



Jeremy Clarkson's gaffes
July 2008: Drink-driving
BBC bosses told Clarkson off for supping a gin and tonic while behind the wheel of a pick-up truck
November 2008: Lorry drivers
With reference to Peter Sutcliffe, the Yorkshire Ripper, Clarkson joked on the show about how lorry drivers "murder prostitutes"
February 2009: Gordon Brown
The then prime minister was dismissed as a "one-eyed Scottish idiot" during a press conference in Australia.
October 2009: Black Muslim Lesbians
Clarkson said that the BBC was obsessed with hiring black, Muslim lesbians to counter the number of white heterosexuals in its ranks.
July 2010: Burkas and lingerie
During a Top Gear discussion on distractions while driving: “Honestly, the burka doesn’t work. I was in a cab in Piccadilly the other day when a woman in a full burka crossing the road in front of me tripped over the pavement, went head over heels and up it came, red g-string and stockings.”
August 2010: Special needs
Clarkson referred to a Ferrari as 'special needs' and a 'simpleton' as a way of giving it a bad review.
February 2011: Mexico
Clarkson sparked a diplomatic incident, and was forced to apologise to the Mexican ambassador
January 2012: India
Viewers complained about Clarkson's provocative remarks concerning the country's clothing, trains, food and history.
May 2014: The 'N'-word
Clarkson was forced into a apology after appearing to mumble the word as he sang a nursery rhyme on Top Gear.
July 2014: Slope
Ofcom said he had breached their guidelines, when he referred to an Asian person as a 'slope',
October 2014: Falklands
Jeremy Clarkson caused offence this time by driving through Argentina using a number plate apparently referring to the Falklands War.
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