mercredi, août 27, 2014

A propos de la politique française

Gilbert Keith Chesterton cité par Simon Leys :

«Il y a des formes destructives dans notre société, qui ne sont rien d'autre que destructives, car elles ne cherchent pas à modifier l'état des choses, mais à l'annihiler, en se basant sur une anarchie interne qui rejette toutes les distinctions morales sur lesquelles même les simples rebelles s'appuient encore. A présent, le criminel le plus dangereux est le philosophe moderne qui ne connaît plus aucune loi. L'ennemi n'émane pas des masses populaires, il se recrute parmi les gens éduqués et aisés, qui allient intellectualisme et ignorance, et sont soutenus en chemin par le culte que la faiblesse rend à la force. Plus spécifiquement, il est certain que les milieux scientifiques et artistiques sont silencieusement unis dans une croisade dirigée contre la famille et l'Etat.»

J'ai déjà utilisé cette citation.

Et juste pour le plaisir :

Simon Leys à Apostrophes

Vous remarquerez que Bernard Pivot a eu le «courage» d'inviter Simon Leys douze ans (oui, douze, six plus six. Et des ans, pas des mois) après la parution de son livre sur la révolution culturelle.

Le studio de l'inutilité : Chesterton

Je ne retrouve plus le passage de Leys que j'ai en tête mais je le restitue à ma façon : la nature humaine ne change pas. Il y a toujours eu des intellectuels fascinés par la violence, peut-être pour des raisons psychologiques. Il n'y a donc aucune raison de penser que les intellectuels du XXIème siècle ne reproduiront pas les errements, avec d'autres théories et d'autres arguments, de leurs prédécesseurs du XXème siècle.

Ca fait froid dans le dos.

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