jeudi, septembre 05, 2013

Les hommes de l'Etat ne combattront jamais l'insécurité publique

Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, les hommes de l'Etat ne combattront jamais l'insécurité publique croissante qui fait le malheur des Français. Il y a à cette attitude, paradoxale au premier abord, des causes solides, à la fois personnelles et générales, matérielles et idéologiques :

1) Les hommes de l'Etat vivent dans un monde à part où tout est calme, luxe et volupté. L'insécurité ne les touche pas (à tel point qu'une sénatrice qui se fait voler son sac à main, ça devient un événement) et atteint des gens qu'ils méprisent de toutes leurs fibres : le peuple.

2) L'insécurité aboutit à une demande encore plus forte d'interventions de l'Etat. Autrement dit, plus l'Etat est inefficace, plus on réclame d'Etat. C'est tout bénéf' pour les hommes de l'Etat. D'autant plus que, si l'Etat gouverne mal, il se défend bien : toutes les alternatives, autodéfense, milices, sont combattues avec une fougue qu'on aimerait voir dans la poursuite du crime.

3) C'est le syndrome du kapo, la théorie du "socialement proche". Les criminels, ces pauvres victimes de la société, sont un moyen de contrôler le peuple des Français qui, si on les laissait tranquilles, auraient l'énergie de se débarrasser de cette aristocratie de droit jacobin que constitue la caste des hommes de l'Etat.

Vous voyez : ce n'est pas demain qu'un politichien lèvera le petit doigt pour combattre vraiment, dans les faits, l'insécurité des Français, qui a tant d'avantages pour lui.

Addendum :

J'ajoute, pour ceux qui croiraient que la mauvaise volonté des hommes de l'Etat à régler le problème de l'insécurité est un fantasme de ma part, que les solutions sont connues ("tolérance zéro", "pas de vitre cassée", sont des expressions qui recouvrent des techniques éprouvées) et tout à fait à la portée de l'Etat français.

Les 30 000 places de prison qui nous ramèneraient dans la bonne moyenne européenne coûtent nettement moins que les 60 000 postes d'enseignants parfaitement inutiles promis par le gouvernement. Sans compter les milliards de la "politique de la ville", en réalité tribut payé à la délinquance immigrée, dont une bonne partie serait économisée.

Quand tout est dit, la lutte contre l'insécurité, c'est-à-dire le maintien de l'ordre, est faite de choses simples : identifier les criminels et les enfermer pour longtemps. Cela ne demande pas un talent fou, juste de la rigueur et de la persévérance.

Donc on sait ce qu'il faut faire et l'on a les moyens de le faire. Il manque juste la volonté, objet de ce billet.

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