dimanche, avril 07, 2013

Cervantés n'était pas aboulique

Sous le billet Mon angoisse : le Grand Remplacement, le serial-commentateur Curmudgeon écrit :

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Selon un sondage, les Français ont le sentiment du déclin, et se sentent entourés de gens qui ne leur veulent pas du bien :

Les crispations alarmantes de la société française

Mais les "avancées sociétales" (comme il faut dire) en matière de famille auraient, en gros, la faveur de ces mêmes Français :

Sondage : les Français pour le mariage homosexuel mais ils rejettent l'adoption

Il y a près de quatre siècles et demi, Cervantes avait pris part à la bataille de Lépante, puis avait subi la captivité pendant cinq ans à Alger. Il savait ce qu'il voulait et ce qu'il ne voulait pas. Mais nous ? C'est moins sûr.
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Cet apragmatisme me semble avoir plusieurs causes concourantes :

> un déclin très net de l'intelligence collective. Vous connaissez les trois étapes de la décadence : la décadence du caractère, la décadence de la morale, la décadence de l'intelligence. Nous sommes dans la troisième (1).

> l'habileté et la patience de nos ennemis, tant intérieurs qu'extérieurs. Ah, s'ils se fussent présentés comme des envahisseurs, bannières au vent, nous aurions sans doute réagi. Mais ils sont arrivés les bras chargés de misères et de bonne intentions.

> l'excès de confort, qui est la source de toute décadence, nous a fait perdre l'instinct de survie.

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(1) : cette prégnance quotidienne de la bêtise la plus crasse atteint beaucoup d'entre nous au moral. Je conseille vivement à mon entourage zéro télé, zéro radio. Zéro télé, j'y suis depuis vingt ans. Zéro radio, j'y suis presque.

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