samedi, janvier 12, 2013

Quand les commentateurs de la Lime font des découvertes



Robert Marchenoir  Curmudgeon  il y a 17 heures


Il se trouve que c’est nous, la France, qui avons inventé la République. (Prétentieux Ier)
Hum ! Voyons voir...
Première république française : 1789.
Déclaration d'Indépendance : 1776.
République des Pays-Bas : 1581.
Naissance de la Confédération helvétique : 1291.
Magna Carta : 1215.
République de Venise : 7e siècle.
République romaine : 509 av. J.-C.
Démocratie athénienne : 508 av. J.-C.
Et j'en passe...
Prétentieux, ignorant et arrogant. La gauche, quoi...


Curmudgeon  Robert Marchenoir  il y a une heure

Ça, c'est une sacrée perle ! Pour arracher cette splendeur chatoyante aux abysses de l'Histoire, deux intrépides plongeurs ont conjugué leurs efforts. Le discours du Bourget a été composé avec l'aide d'Aquilino Morelle (docteur en médecine, Sciences Po, ENA), "plume" de François Hollande (licencié en droit, Sciences Po, HEC, ENA [rang de sortie : 7ème], Cour des comptes, maître de conférences d'économie à Sciences Po). Une telle accumulation de "culture", une fois recouverte du voile épais du préjugé, aboutit à un obscurcissement total de la république américaine, pour ne parler que d'elle.
Le contexte est intéressant : "Chers amis, j’ai parlé du Rêve français. Oui, le beau rêve, le rêve que tout au long des siècles, depuis la Révolution française, les citoyens ont caressé, ont porté. Ce rêve de vivre mieux, ce rêve de laisser un monde meilleur, ce rêve du progrès, ce rêve de pouvoir franchir à chaque fois les étapes de l’humanité, ce rêve ne nous appartient pas qu’en propre, mais il se trouve que c’est nous, la France, qui avons inventé la République. C’est nous qui avons porté cet idéal qu’une société, si elle s’organisait, si elle se donnait les moyens, si elle faisait de l’égalité, de la liberté et de la fraternité son mode de vie, pouvait être l’émancipation pour chacun. C’est ce rêve-là que j’ai voulu de nouveau ré-enchanter – et aussitôt, la Droite s’est gaussée."
Il se confirme que le "Rêve français", que cet "idéal", est apparu à la Révolution, comme l'"âme" de la France. Depuis, "tout au long des siècles" ("tout au long des" = à peu près 2, ce qui étire une profondeur temporelle vertigineuse), les citoyens le caressent. Hollande reconnaît que le rêve en question "ne nous appartient pas en propre", mais il se trouve que c'est nous qui l'avons conçu. Ce Rêve du "progrès", de l'"émancipation pour chacun", peut se réaliser si nous avons comme "mode de vie" l'égalité, la liberté et la fraternité. On observera toutefois que cette triade du Rêve se trouve réduite à la seule égalité dans la définition de l'"âme de la France". Le Rêve est donc plus ample que l'Ame, mais on ne sait pas pourquoi. J'arrête là l'exégèse : le texte est trop dense.

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Mon commentaire :

C'est la gauche dans toute sa splendeur.

On se prend pour le parti des intellectuels et des savants. On n'est que le parti des demi-intellectuels et les savants viennent de Marseille (mais ils sont de renommée mondiale, les savants de Marseille).

On remarquera que les mêmes qui nous en ont fait des tonnes sur la prétendue inculture de Nicolas Sarkozy et qui ne laissaient rien passer montrent ici une indulgence qui confine à la complaisance et ils sont d'une discrétion de rosières à propos de la culture de François Hollande qui navigue pourtant, à ce qu'on m'a dit et à ce que je devine, dans les mêmes marécages que celle de son prédécesseur.

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