samedi, août 18, 2012

L'impossibilité de penser, de décider et d'agir

Notre situation, même si elle recèle dans les coins quelques subtilités techniques, est limpide. Le remède est aussi clair :

> sortir de l'Euro (les eurocrates ont intérêt à agiter l'idée que cette sortie serait l'enfer. En réalité, d'un point de vue strictement économique, elle serait probablement meilleure que la continuation indéfinie du marasme actuel. De plus, elle aurait un net avantage politique : en revenant aux monnaies nationales, on se retrouve dans un cadre politique cohérent).

> mettre d'autorité en faillite les banques qui plombent notre économie par leurs dettes pourries (échange forcé dettes contre capital).

> diminuer les dépenses publiques (et les déficits, et les impôts) en répartissant les efforts (notamment contre l'assistanat et contre l'immigration de peuplement) et en privatisant des pans entiers du secteur public, à commencer par le système éducatif.

> libérer la croissance : moins de règlements et de lois, moins de bureaucratie. Des lois plus simples, plus générales et plus justes.

Et pourtant, rien de cela ne sera fait. En tout cas, pas comme résultante d'une politique construite et structurée. Cela arrivera peut-être dans la panique et sous la pression des événements.

Cette incapacité à analyser correctement la situation (1), à traduire cette analyse en politique, à décliner cette politique en décisions et à suivre l'application de ces décisions, est au coeur de cette crise.

En élisant François Hollande, les Français (du moins, ceux qui ont voté pour lui) ont choisi en connaissance de cause la fuite en avant dans l'impuissance et l'inaction.

Tout ce qu'on sait de lui laisse penser qu'il est l'homme le moins apte à analyser correctement la situation : il est tellement énarque qu'on a l'impression que c'est une maladie qu'il a attrapé à la naissance. Et en plus, c'est un  énarque paresseux.

Quant à décider et à agir, inutile de s'étendre sur le sujet, son talent dans ces domaines est connu de tous.

Entre prendre les problèmes à bras le corps et «encore une minute, monsieur le bourreau», les Français ont tranché. C'est cela, la décadence. Et, en plus, nous n'avons même pas la consolation de la beauté de Mme du Barry (on voit bien la barbarie des révolutionnaires : elle n'avait rien fait qui méritait la guillotine).


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(1) : on dit souvent que nos politiciens savent ce qu'il faut faire, mais qu'ils ne savent pas comment le faire ou qu'ils n'en ont pas le courage. Je trouve cette position d'un optimisme affolant. Si l'on se fie à toutes les paroles publiques de nos politiciens, à leurs discours, à leurs écrits, le diagnostic est bien plus noir : ils sont complètement perdus, parce qu'ils n'ont pas de principes d'action clairs et solides.

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