dimanche, juin 24, 2012

Le communisme, une forme extrême de désinformation

En relisant la Petite histoire de la désinformation, je m'amuse de ce paradoxe de Volkoff : le communisme n'a pas produit de la désinformation, c'est l'inverse. La désinformation et la pensée tordue ont fini par produire le communisme.

Volkoff aime bien manier les paradoxes et les oxymores parce qu'ils font penser, ils aident à révéler.

Parmi ces paradoxes, il en est un qu'il faut garder à l'esprit. On imagine volontiers que la désinformation doit être précise et affutée. C'est le contraire qui est vrai : elle doit être floue et grotesque de manière à ne pas laisser prise à la contre-argumentation rationnelle.

Car la désinformation ne s'attaque pas à la raison mais au sentiment. Peu importe qu'elle soit absurde pourvu qu'elle laisse la trace voulue.

Prenons un exemple récent : «Nicolas Sarkozy salit la République».

C'est flou à souhait : que signifie salir une notion abstraite ? En revanche, on trouve avec le verbe «salir», comme avec le sempiternel «nauséabond», le registre très puissant de l'impureté, dont on ne peut pas dire -c'est un euphémisme- qu'il appartienne au registre de la rationalité.

C'est grotesque : Nicolas Sarkozy n'a pas plus d'affaires louches à son passif que ses prédécesseurs, peut-être moins.

Mais, en raison même de ces caractéristiques, cette accusation a trouvé prise sur un certain public. Et qui peut la contredire ?

Donc, méfiez vous : une proposition factuelle peut dissimuler de la désinformation. Mais bien plus encore, une proposition floue, générale.

Et pourtant, il est indispensable de formuler des propositions générales, car se noyer dans les détails factuels est une autre forme d'étouffement de la pensée.

Bref, la vie moderne n'est pas facile !

Le communisme a su jouer de tous les registres de la désinformation avec une maestria époustouflante : qu'on songe, par exemple, au massacre qu'il a fait de l'Eglise catholique, avec tous ces évêques rouges et cette doctrine tiédasse du droit-de-l'hommisme. L'Eglise catholique n'est plus que l'ombre ce ce qu'elle fut.

Mais on comprend cette puissance une fois que l'on a compris que désinformation et communisme sont liés comme doigts de la main.

Un peu d'espoir : le communisme n'a pas si bien réussi contre l'orthodoxie.

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