jeudi, mai 24, 2012

«Fédéralisme ! Fédéralisme ! Fédéralisme !» disent-ils en sautant comme des cabris

«Fédéralisme ! Fédéralisme ! Fédéralisme !» disent-ils en sautant comme des cabris.

Cependant, mettre en commun plein de petits pots de merde dans une bassine, cela fait une bassine de merde, pas une bassine de caviar.

On sait bien la finalité cachée de ce fédéralisme : piquer les sous de l'Allemagne en contrepartie de notre acceptation d'être dirigés par Berlin. C'est bien dommage d'avoir fait deux guerres mondiales pour en arriver là. Nous vendons notre liberté contre le confort post-moderne payé par l'Allemagne. Illusion !

Tous les pays européens, y compris l'Allemagne, souffrent du même problème : les Etats-providences sont condamnés par la mondialisation (conférence de 1998).

De plus, les empires centralisateurs, nécessaires au temps de l'information rare et chère, sont totalement dépassés dans notre monde de l'information abondante et bon marché. Il faut au contraire être petit et agile pour exploiter l'information et agir vite. C'est pourquoi les petits pays s'en sortent mieux.

Ces deux raisons font que le fédéralisme européen est condamné. Ce n'est pas au moment où la Belgique est au bord de l'éclatement qu'on doit se bercer de l'idée de fédéraliser l'Europe. Les Etats-Unis d'Europe, c'est une idée du XIXème siècle, portée sur les fonts baptismaux par des hommes nés au XIXème siècle (Monnet, Gasperi, Schumann).

Deux solutions :

> la mauvaise : c'est la solution du vaniteux Montebourg, la démondialisation. Mais nous tirons, en tant que consommateurs, de tels bénéfices de la mondialisation qu'il serait suicidaire d'y renoncer.

> la bonne : le libéralisme économique. Désengagement de l'Etat. Assurances sociales privées. Retraite par capitalisation. Chacun a droit à ce que son travail vaut sur le marché. Cela n'empêche nullement la solidarité, la vraie, pas celle de l'Etat. Notons que le libéralisme économique ne signifie pas être libertarien. Au contraire, la prospérité économique retrouvée donnerait de la puissance à l'Etat pour les missions régaliennes.

Et cela n'oblige pas à se rapprocher du niveau de vie de la Chine : les pays en tête du PIB / habitant (rentes pétrolières exceptées) sont aussi, malheureux hasard d'après les socialistes, conséquence logique d'après les libéraux, les plus libéraux.

Bien entendu, nous choisirons plutôt la première solution, car la deuxième est la voie de l'effort et nous sommes las de vivre et de travailler.

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