vendredi, septembre 03, 2010

La justice a choisi son camp

Justice est faite

9 commentaires:

  1. Bientôt il sera obligatoire de laisser sa porte ouverte sous peine de se retrouver en prison pour agression d'un pauvre petit cambrioleur, pas foutu de l'ouvrir sans se blesser.
    Je pense que si un jour j'en attrape un chez moi, je le fais disparaître...

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  2. "Je pense que si un jour j'en attrape un chez moi, je le fais disparaître..."

    Moi aussi. Il va falloir que je me procure de la soude caustique en quantité..

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  3. Ne vous montez pas le bourrichon les mecs : tuer quelqu'un discrètement n'est pas si facile et ça ne vaut pas le coup de se rendre vingt ans de tôle (car, contrairement à Monsif, on ne vous trouvera pas de circonstances atténuantes et vous ne serez pas sortis en deux ans).

    Mais si le sujet vous intéresse, voir La horse, avec Jean Gabin.

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  4. Peut-être une excès d'optimisme, mais j'aurais tendance à penser que c'est le genre de signe qui prouve que tous ces trotsko-écolo-islamo-neuneus, adeptes de l'entrisme, sont en train de perdre la main. Qu'ils s'en rendent compte et agissent sur le coup de l'émotion, cherchent à griller les étapes et laissent apparaitre ainsi leurs vrais visages (ce qui pour des dissimulateurs est le début de la fin).

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  5. Harangue d'Oswald Beaudot (Syndicat de la Magistrature) devant des magistrats débutants:

    Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d´un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d´un côté. C´est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l´enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l´ouvrier contre le patron, pour l´écrasé contre la compagnie d´assurance de l´écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.

    http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/just/oswald_baudot.htm


    Tout est dit, non?

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  6. Pour éclairer un peu le débat: http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/09/04/Le-simplisme-est-il-soluble-dans-la-d%C3%A9magogie et http://www.parolesdejuges.fr/ (Faut-il pendre les JLD)

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  7. J'ai suivi maitre Eolas, mais il a trois défauts majeurs (par ordre d'importance):

    > il confond légalité et justice. Quand il a démontré que quelque chose est légal, il pense avoir démontré que c'est juste.

    > il est immigrationniste (une partie de son activité est de défendre des illégaux), or, à mes yeux, c'est une faute contre la France.

    > il est, quoi qu'il en dise, étroitement corporatiste.

    Bref, il m'arrive de le visiter pour avoir un contrepoint, mais il ne me surprend plus et ne m'apprend guère.

    Tant qu'à mettre un lien, je sippose que celui-ci n'est pas d'un plus mauvais juriste que maitre Eolas (et lui n'est pas anonyme, ce qui compte aussi) :

    http://www.philippebilger.com/blog/2010/09/le-peuple-la-police-et-nous.html

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  8. Désolé Franck, mais si je suis le plus souvent en accord avec vous, je ne vous suis pas sur ce point.
    Primo, le billet sis sur le site d'Eolas est de Gascogne qui est, si je ne m'abuse, procureur de son état. Il est probable qu'il partage avec son hôte bon nombre d'idées mais là, le corporatisme prêté et le légalisme du premier n’ont rien à voir, nous étions sur un autre domaine.
    Secundo, ne confondez pas justice et justesse. Les textes de justice imposent parfois aux juges d'être injustes et rendre la justice n’est pas de satisfaire les idées de vengeance primaire. Il n'appartient pas à ces derniers de décrétez ce qui est juste mais d’appliquer la loi avec la marge de manœuvre voulue par le législateur. Dans une démocratie normale, il y a des députés pour ça (très sincèrement, au vu de leur logorrhée législative éminemment médiocre, il y a des mises sous tutelle à faire). Ne vous en déplaise, les juges ne font qu'appliquer ces textes et surtout, ils n'ont pas le droit de se déjuger (refuser de juger).
    Tertio, j'ai également lu le billet de Philippe Bilger. Il en a commis de meilleurs et même si la lecture régulière de son blog est des plus intéressantes, je crois qu'il s'est fourvoyé dans ce cas. Libre à lui, du haut de sa cour d'appel si éloigné des contingences matérielles des magistrats du premier degré, de pourfendre cette décision mais prendre une telle posture, surtout quand elle est hautement discutable, l'expose lui aussi à la vindicte populaire. A ce que je sais, il n'est pas investi d’une quelconque infaillibilité parquetale qui ferait de lui et de ses consorts les deux machina de l’appareil judiciaire. Il occupe, certes avec brio et avec indépendance, une position de parquetier bien commode car, contrairement au JLD, il a peu de décision à prendre. S'il requiert une mise en détention, il aura toujours beau jeu de fustiger une décision contraire et rares sont les cas où les classements sans suite font la une des médias. Imaginons que le présumé innocent incarcéré se suicide en prison, la mort de ce dernier lui pèsera moins lourd qu'au JLD qui aura pris la décision. N'en doutez pas un instant, on viendra aussitôt reprocher aussitôt à ce dernier une décision forcément inhumaine et nos « représentants » sortiront rapidement une nouvelle loi. Dans tous les cas, le Parquet joue gagnant puisqu'il incarne avant tout la volonté de l'état, si déliquescent ce dernier soit-il, et son irresponsabilité.
    Depuis Outreau, et Dieu (le nôtre) seul sait ce que cette affaire a fait couler d'encre, la mise en détention doit être exceptionnelle qu'on s'appelle Mouloud ou Eric. Je vous renvoie au billet de Michel Huyette (http://www.parolesdejuges.fr/) pour de plus amples explications.
    Un dernier mot, le JLD incriminé à tort dans cette affaire a rendu le même jour, à ma connaissance, 4 décisions d'incarcérations. Il est facile, sans rien connaître du dossier, de le soupçonner de laxisme. Aux policiers de ne pas confondre vitesse et précipitation et de faire preuve de plus de rigueur dans la conduite de leurs enquêtes.
    Pour ma part, je me refuse à ce que la Justice soit rendue à travers les médias et au travers d'une opinion publique flattée régulièrement dans ses plus bas instincts. Pour autant, n'imaginez pas un seul instant que je sois un partisan du laxisme le plus débridé. Je ne suis pas partisan de l’immigration folle que nous connaissons et je souhaiterai une autre tenue de la part de nos responsables politiques. Je crois bien connaître le milieu que vous fustigez, vous seriez surpris de la qualité des gens qui y évoluent et de l’importance de leurs tourments moraux à l’heure de trancher, bien loin de la vision caricaturale que vous en avez.
    Notre pays part en c...., je crois que nous sommes d’accord sur ce point. Attention de ne pas détruire une des rares institutions (avec l'armée) qui y fonctionne encore assez bien.

    Bonne soirée

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  9. Un point de vue auquel j'adhère (surtout la conclusion): http://moreas.blog.lemonde.fr/2010/09/05/a-uriage-la-justice-patine/

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