dimanche, avril 25, 2010

Le mythe climatique (B. Rittaud)

Ce livre d'un mathématicien complète utilement L'homme est-il responsable du réchauffement climatique ?

Dans son introduction, pour montrer que le consensus en sciences ne prouve rien («Tant de gens si éminents peuvent-ils se tromper ?» Sans hésiter, oui), Benoit Rittaud ressuscite un exemple que j'avais oublié. J'avais en tête l'asepsie, l'eugénisme, la dérive des continents.

Benoit Rittaud sort du placard les canaux martiens. L'exemple est très bien choisi : une théorie alléchante, des gens convaincus, un précurseur de Nicolas Hulot, Camille Flammarion, un précurseur d'Al Gore, Lowell.

Fidèle à sa spécialité d'origine, il prouve la fausseté de deux affirmations fortes des réchauffistes :

> Les affirmations du GIEC «Il y a X % de chances que ...» n'ont aucune valeur prédictive : elles résultent indirectement d'un vote des membres du GIEC, non d'une étude probabiliste. Elles montrent ce que les membres du GIEC pensent, pas la probabilité qu'il arrive telle ou telle chose.

> la thèse, très proche du stupide principe de précaution, «dans l'incertitude, réduisons tout de même nos émissions de CO2, ça ne peut pas faire de mal», repose sur une approche probabiliste biaisée. On suppose qu'on maitrise suffisamment les mécanismes climatiques d'un coté et les mécanisme politico-économiques de l'autre, pour savoir qu'une réduction des émissions de CO2 a plus d'avantages que d'inconvénients. Or, c'est justement ce que l'on ne sait pas.

De plus, c'est lâcher la proie pour l'ombre, car on sait que les coûts d'une réduction des émissions de CO2 sont exorbitants, alors que les gains sont tout à fait hypothétiques. Même dans une approche probabiliste, les réchauffistes sont aveugles ou malhonnêtes.

Evidemment, il en passe aussi par la capacité prédictive totalement inexistante des modèles climatiques informatiques. L'argument vous est connu.

Une partie très intéressante concerne les forces et les faiblesses de la notion de température globale, qui n'a rien de l'évidence qu'on nous présente.

Benoit Rittaud finit sur une note philosophique. Il remarque que les sciences dans l'enfance vivent en couple avec une pseudo-science : astronomie / astrologie, chimie / alchimie, physique / parapsychisme, algèbre / numérologie, médecine / «médecines parallèles» etc ...

La climatologie vit en couple avec la climatomancie, pseudo-science qui consiste à faire des prédictions basées sur le climat, c'est ainsi qu'on nous a prédit que le climat provoquerait des guerres, une augmentation du nombe de prostituées et de caries, de moustiques et de malaria.

C'est un signe de maturité d'une science de se détacher de sa pseudo-science soeur.

Pour l'instant, ce n'est pas le cas pour la climatologie. On a encore des raisons de douter que la climatologie soit une science. En effet, le célèbre critère de Popper, à savoir qu'une science doit être réfutable, n'est pas rempli par la climatologie.

L'exemple le plus flagrant de cette absence de réfutabilité réside dans les arguments glissants : on nous présente la courbe en crosse de hockey comme la preuve frappante du réchauffisme, celle-ci est invalidée, on nous explique alors que ce n'était qu'une preuve parmi d'autres et que le réchauffisme n'est pas remis en cause. Ensuite, on nous explique que les carottages de glace montrent que température et CO2 sont liés, malheureusement des études plus précises constatent que la température précède le C02, on nous explique alors qu'il faut chercher plus et qu'en attendant, le réchauffisme n'est pas invalidé. Puis, les fameux modèles numériques prédisent que la troposhère équatoriale se réchauffe, or on ne voit pas ce réchauffement, on nous explique donc que ce n'est qu'un détail et que le réchauffement n'est pas remis en cause. Et ainsi du reste.

A chaque fois qu'une preuve du réchauffement anthropique est invalidée, on nous explique qu'il s'agit d'un élément mineur et que la théorie globale n'est pas atteinte. Un tel comportement est la marque d'une foi, non d'une attitude scientifique.

En vérité, si le réchauffisme n'était que de la science, les réchauffistes auraient dit quelque chose comme «notre théorie déconne complètement, on va se remettre au travail».

Benoit Rittaud va encore plus loin : il pense que le réchauffisme est déjà à bout de course et se demande quelle pseudo-science va le remplacer.

Je pense qu'il va trop vite en besogne, mais on peut quand même jouer. La pseudo-science qui remplacera le réchauffisme aura les caractéristiques suivantes : elle fera peur, elle sera globale et elle proposera une solution à condition de faire des sacrifices. Des idées ?

Bref, un livre instructif assez facile à lire.

Ca sent le roussi pour le réchauffisme.

D'ailleurs, à part l'inénarrable trio infernal des journalistes réchauffistes Huet, Kempf, Foucart (1), qui sont cons à se taper la tête contre les murs, complété quelquefois de Jouzel et de Le Treut, proches de la malhonnêteté, tant leur parti-pris est flagrant, les réchauffistes montrent quand même quelques signes de flottement.

(1) : guère de doute qu'en 1950, ils auraient fait de bons staliniens : l'état d'esprit est identique.

2 commentaires:

  1. Legras: Col Mao, comme Attali, pour lui ça veut dire quelque chose.

    Le Giec a bel et bien un objectif politique et c'est seulement pour cela que son rapport suscite la controverse.
    Un rapport suivi d'un débat scientifique sans impliquer le bien et le mal, sans culpabilisation ni projet de société éviterait la confusion des genres.

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