mardi, novembre 17, 2009

«Common sense» et bon sens

A propos de Sarah Palin, le journal Le Monde traduit (dans un article fort mauvais) «common sense» par «sens commun». Bien sûr, on trouve en français cette expression, dans «tu as perdu le sens commun» par exemple.

Cependant, la traduction appropriée est «bon sens».

Simple snobisme du Monde et anecdotique pinaillage de ma part ? Je vous le concède.

Mais je crois que c'est aussi un des milliers de symptômes d'un problème plus profond.

La bien-pensance vit dans l'irréel. Son métier et son passe-temps consistent à dresser les écrans de fumée pour masquer la réalité.

Une chose aussi simple et directe que le bon sens la met donc dans un état de malaise prononcé. Regardez l'énergie que mettent les bien-pensants à nous seriner inlassablement que «les choses ne sont pas si simples».

Je n'ai pas la naïveté de croire que le bon sens populaire a toujours raison. Mais je sais également que la complexité inutile est un moyen de se camoufler pour les gens qui ne savent pas penser clair et net, ou qui ont des objectifs inavouables (amener les gens vers des buts qu'ils n'ont pas choisis est la définition de la manipulation en psychologie - or c'est bien ce qu'on fait les gauchistes, sur l'immigration, par exemple. Ils ont emmené la France dans une politique migratoire refusée par les Français sondage après sondage) .

5 commentaires:

  1. "Son métier et son passe-temps consistent à dresser les écrans de fumée pour masquer la réalité."
    Vous auriez dû ajouter, Franck: "et à nous soutirer un maximum d'argent pour pouvoir faire fonctionner ce "schmilblick"!"
    Il faut bien qu'ils vivent, non? Tous ces bienfaiteurs de l'humanité!

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  2. "Le bilan de la République socialiste soviétique du Frankistan est globalement positif"

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  3. bilan positif sans nul si l'on compte en nombres négatifs... appauvrissement généralisé, dettes en constante augmentation, chômage endémique, etc. La liste finit par être trop longue pour être énoncée...

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  4. A propos de "common sense"

    Après "désir d'avenir" nous avons "dépenses d'avenir" qui arrive (si si, ségo à fortement inspiré nos dirigeants ...).

    http://www.commission-investissement.fr/spip.php

    Et pour s'occuper de tout ça une superbe "dream team" à la française (rien que de vrais entrepreneurs expérimentés qui ont prouvé leur savoir faire sur le terrain et à qui la France doit beaucoup).

    http://www.commission-investissement.fr/-Liste-des-membres-

    Bref on n'est pas sorti de l'ornière ...

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  5. notes sur le bon sens :

    bon sens ,
    distinguer le bons sens critique ( au sens de Popper) qui utilise la raison, les outils de la logique formelle – pas les logiques ad hoc, type « une autre logique », ou logique hégélienne – pour critiquer les hypothèses, contrôler la validité du raisonnement et comparer les conséquences avec la réalité ; et
    Le bon sens commun est un mélange de bon sens critique utilisé de façon partielle et floue, et de « sagesse populaire », amalgame d’idées routinières, de préjugés – « tout le monde le sait » -, d'idées reçues, d'habitudes, d'émotions, qui ne sont plus examinées ni discutées, de slogans inculqués par l’habitude, la répétition, les modes, les émotions, et qui sont sujets aux changements.
    Le bon sens commun constitue néanmoins le point de départ des réflexions philosophiques et scientifiques et conduit au bon sens critique par l’utilisation de la raison (raison critique et non pas Raison outil de révélation et objet de vénération quasi-religieuse.)
    Il n’est pas, contrairement à ce que disait Descartes, la chose du monde la mieux partagée dès que l’on sort d’un domaine simple et familier. Ou bien alors il s’agit d’un bon sens très limité, aux choses élémentaires de la vie, et qui disparaît dès que la situation devient un peu complexe.

    Descartes serait surpris de voir comment le bon sens a été saucissonné dans les circonstances contemporaines. Il y a le bon sens bureaucratique qui applique les procédures mises en place par le bon sens administratif, le bon sens politique qui accorde des dérogations. Le résultat ne satisfait pas le bon sens immédiat qui s’intéresse aux résultats et ne comprend pas que l’on puisse construire en zone inondable ou sur des pentes exposées aux avalanches. Le bon sens immédiat est limité par le temps, l’espace et l’expérience de son propriétaire. Il est parfais soutenu par le bon sens raisonnable qui s’oppose aux principes de longue durée qui ne lui pas été révélés par la fulgurance de la Raison et qui ne soumet pas à la critique les évidences que lui révèle la dite fulgurance.

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