samedi, juillet 15, 2006

Liban, le feu aux poudres

Ne partageant en rien l'antisionisme forcené de la coterie intello-médiatique française, je peux dire que je suis pas certain que la réaction israelienne au Liban soit la bonne.

Néanmoins, il faut remettre la situation en perspective : il y a eu, après les premières années de reconstruction, entachées de beaucoup de corruption, disons vers l'an 2000, un espoir que le Hezbollah devienne un parti politique "comme les autres", et que, donc, le Liban puisse enfin vivre une politique apaisée.

Cet espoir a été déçu : le Hezbollah continue à détourner la frustration des Libanais vers l'extérieur, Israel, en fonction d'intérêts étrangers (iraniens) plutôt que de s'impliquer dans les affaires du pays et de prendre à coeur les intérêts libanais (qui ne sont certainement pas de provoquer Israel).

Israel signifie aux Libanais, à sa manière dépourvue de douceur, que cela coûte cher de se mêler aux affaires d'un voisin plus puissant et volontiers batailleur.

Dit brutalement : si les Libanais s'étaient un peu plus occupés de travailler et de faire fortune en se prenant en charge plutôt que de mettre tous les problèmes sur le dos de boucs-émissaires (sionistes ou syriens), ils n'en seraient pas là.

Seulement voilà : la corruption et le morcellement du système politique ne permettaient cette pas remise en marche. Le Liban de 1995 n'était pas la France de 1945.

Bref, le Liban est encore dans une impasse. Qu'en pensent les Libanais ?

Le Hezbollah libanais est plus fidèle à Téhéran qu'à Beyrouth

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