lundi, mai 29, 2006

Ségolène serait soupe au lait

Voici un extrait d'un article, dont j'ai repris le titre, de Dominique Dhombres :

Un des invités, dimanche soir, était le philosophe Alain Etchegoyen, ancien collaborateur de Claude Allègre et de Ségolène Royal au ministère de l'éducation nationale. Sur cette dernière, il faisait entendre une voix discordante. "Son succès dans le champ politique me laisse penser qu'elle doit disposer d'atouts qui m'ont échappé, avoir des traits de caractère que je n'ai pas perçu", disait-il.

Selon lui, la dame en question "ne pense qu'à faire des coups médiatiques". Elle ne se préoccupe que de son image. Elle ne travaille pas. Et soupe au lait, avec ça ! Capable de piquer des colères terribles pour une tasse de café qui traîne. Dominique de Villepin n'était pas davantage épargné. "Vous le voyez trois quarts d'heure, et vous avez l'impression d'avoir fait le tour complet du personnage". Il faudrait interroger à ce sujet le général Rondot, qui l'a beaucoup fréquenté. Hélas, désormais, il se tait.

Je pense que M. Etchegoyen est passé à travers l'essentiel sans le voir. Que Mme Royal travaille peu, connaisse mal ses dossiers et n'ait pas grand'chose à dire est une évidence pour qui lit la presse ou s'est intéressé au passage ministériel de la dame.

C'est la phrase "elle doit disposer d'atouts qui m'ont échappé, avoir des traits de caractère que je n'ai pas perçu" qui a attiré mon attention. Alain Etchegoyen croit que le succès sondagier de Mme Royal repose sur des faits positifs, je crois au contraire que son succès s'ancre dans le négatif : par rejet des autres candidats, les Français projette sur l'image lisse et sans saveur de Mme Royal leur fantasme de candidat idéal.

Ainsi, le recours au prénom : qui n'a pas rêvé de tutoyer un Président de la République, de l'appeler par son prénom ? Mais, quand vient l'heure de glisser le bulletin dans l'urne, la familiarité rejoint le rayon des imaginations fumeuses et discrédite le candidat qui en bénéficie.

A mes yeux, le simple fait qu'on appelle Mme Royal par son prénom suffit à montrer qu'elle ne sera pas élue et qu'elle occupe juste le terrain, comme un intermède avant les choses sérieuses.

Evidemment, je peux me tromper.

1 commentaire:

  1. Pour continuer dans la série « ils l’ont dit avant elle » :



    Le 31 mai 2006, Ségolène ROYAL propose qu’au « premier acte de délinquance », les mineurs de plus de 16 ans soient placés « d'office dans un service à encadrement militaire à vocation humanitaire ou pour apprendre un métier ». Quant aux plus jeunes - les « perturbateurs qui pourrissent la vie » d'un collège - ils seront placés « d'office dans des internats-relais ». Ils sont « en échec, mais il n'y a pas de place pour la commisération ».



    C’est une idée de Jean-Marie LE PEN. Le Front National propose dans son programme disponible sur www.frontnational.com une politique de « resocialisation éducative en milieu fermé ». « Il sera créé des chantiers de réhabilitation, permettant à la fois de sanctionner les fautes et de remettre leurs auteurs dans le droit chemin. »



    L’idée avait déjà été reprise par Nicolas SARKOZY, toujours en pointe pour séduire l’extrême droite. Parlant de son plan de prévention de la délinquance (toujours en préparation) il a dit vouloir rendre possible « lorsque cela est nécessaire », d’« éloigner temporairement un mineur délinquant (vers) un établissement adapté, de type internat » (Montbeliard, le 26 janvier 2006).



    Que Nicolas Sarkozy fasse la course à l’extrême droite, c’est une chose. Que la candidate quasi-officielle du PS s’y livre, on croit rêver

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